Miroir ô miroir
Un jour en rangeant mes produits de beauté dans ma salle de bain, j'ai constaté avec effroi que la somme des cosmétiques étalés lamentablement devant moi était équivalente au PNB du Soudan ... De plus, la plupart ayant largement dépassé toute limite de consommation ce fut direction poubelle. Cela m'a donné de quoi réfléchir sur mes achats compulsifs passés. Rassurez vous c'était juste avant ma période bio . Car qui veut dire bio veut dire aussi restriction car lorsque l'on respecte la planète on limite aussi toute consommation excessive de produits, enfin dans les grandes lignes... Mon entrée dans la cosmétique naturelle ne s'est pas faite sans fracas. Soyons logique, c'est comme une garde robe : quand on change de taille, on jette l'ancien pour tout remplacer par du nouveau . Résultat : au lieu de me retrouver avec une tonne de cosmétos plein de trucs immondes dedans, je me suis retrouvée avec une tonne de cosmétos vachement clean, sauf que ma poubelle et mon porte monnaie l'étaient moins ! En plus comme le bio ça coûte souvent un max, j'ai décidé de passer à ma période : je suis radine donc je fabrique tout moi même et c'est encore plus naturel ! Je me suis donc transformée en alchimiste sauf qu'eux ont des notions de chimie largement supérieures aux miennes, pendant les cours à l'école je lisait Marie Claire, j'ai faillit regretter d'avoir pas écouté ! Tout d'abord, je tente l'expérience avec l'huile essentielle de Thym. Sur le papier ça a l'air fabuleux, resserre les pores dilatés, éclaircît le teint etc ... Comme je suis du genre bon public, je tente . J'en prends plusieures gouttes sur un doigt et paf je me tartine allègrement le nez. Sauf que voilà dans ma hâte d'en finir avec mes points noirs j'avais pas lu la notice jusqu'au bout : ne pas utiliser pure qu'y disent . J'ai regardé avec stupéfaction mon nez se teinter progressivement d'un rouge non sans rappeler celui des clients avinés de certains bars PMU. Et je ne parle pas de la sensation...Indescriptible... Style, j'ai cramé au sommet de l'Everest sans mettre de crème. Bon, ça c'est pas mal terminé pour moi, ma peau à vite récupéré car l'avantage des comédons c'est que c'est costaud ces bêtes là, y en a pas un qui a été blessé ! J'ai donc zappé les huiles essentielles un moment pour passer aux huiles végétales, moins risquées. A moi les mélanges perso et les économies car j'ai poussé le vice jusqu'à me les procurer au rayon alimentaire de mon Hyper ! Et oui, j'ai dit que j'étais dans ma période "no achat". J'ai fait le plein d'huile de noisette, pépin de raisin et toutes leurs copines de rayon, en me disant que cela allait aussi servir pour la salade donc je balaie tout scrupule naturellement . Sauf que voila, inutile de vous avouer qu'il y a eut un hic. Ce qui peut rendre une salade supra appétissante n'est pas forcément valable sur la peau ! L'apparence était néanmoins géniale, teint éclaicit et tout le tralala sauf que l'odeur était à tomber ! Et pas dans le bon sens du terme ! Y doit y avoir encore un truc chimique que j'ai pas compris ... J'avais des relents de vieille friture ! J'ai donc une nouvelle fois abandonné et suis retournée pantelante acheter des nouveaux cosmétiques qui puent pas dans mon magasin . Au fait, j'ai une tonne d'huiles super bonnes pour les salades, si cela intéresse quelqu'un ...